Marquet et ses limites
Il satisfait toute la gamme de motivations par rapport à ses collaborateursle besoin de reconnaissance, d'appartenance, d'autonomie, d'estime de soi, de réussite des grandes choses. Son projet de management lance un déf aux partisans des hiérarchies pyramidales et prouve qu'il est possible de transmettre la compétence, le contrôle et le souci de la clarté à tous Les vertus qui manquent à Schettino, Marquet les a. Les deux hommes occupent deux extrêmes. Entre les deux, il y a de l'espace, où chacun est loisible de placer le curseur qui indique sa maturité psychologique. Marquet réalise le vœu exprimé par Alexis de Tocqueville en 1840 au moment où il découvre les bienfaits d'une société dans laquelle une hiérarchie de statut le cède à l'égalité des …afficher plus de contenu…
La vertu peut faire peur, y compris aux collaborateurs. Mais de Tocqueville aurait sûrement applaudi l'action de Marquet qui a réussi à trouver une forme sociale (la pratique du sous-marin) capable de produire un "peuple énergique et de "grands hommes". L'éthique, dont les vertus sont les parties intégrantes, est pour Aristote d'ordre sotériologique elle sauve l'homme du négatif de son être et de sa pensée - comme elle sauvera l'entreprise. Aristote continue de nous murmurer tout bas que le progrès n'est pas que techno-scientifique il est surtout éthique, fondé sur la quête du perfectionnement de la pratique et de l'intégrité. Marquet nous sort des fantasmes du leadership en faisant comprendre que l'entreprise participe de la fonction