marronage
Le marronnage favorisé par le relief montagneux de Saint-Domingue qui offre refuge aux esclaves en fuite, s’instaura dès le début de la Traite. Les Noirs réussirent à vivre en groupes dans les forêts. Ils y développèrent une religion syncrétique des croyances africaines, le vaudou. Le phénomène perdura malgré la traque et la répression féroce. Ces marrons inquiétaient les blancs qu’ils empoisonnaient parfois et dont ils brûlaient les champs.
Le 14 août 1791, à Bois-Caïman, dans la plaine du Nord, de nombreux esclaves décidèrent la révolte, sous l’autorité de Boukman, assisté de Jean-François et Biassou. Ce premier acte de la révolution des esclaves aurait pris la forme d'une cérémonie vaudoue. En quelques jours, toutes les plantations du Nord furent en flammes et un millier de blancs, massacrés. Malgré la répression où Boukman fut tué, des bandes d’esclaves armés persistèrent dans les campagnes et les montagnes. Dans d’autres parties du pays, des révoltes plus spontanées s’ensuivirent.
Dès le début de la Révolution, les participants au grand soulèvement des esclaves, qui commence en 1791 à Saint-Domingue, proclament leur loyauté au roi et à la religion[1]. La nuit du 22 au 23 août, les esclaves prirent les armes. Les insurgés gagnèrent du terrain mais la révolution se prolongeait. Les insurgés comptaient de valeureux guerriers mais qui n’avaient aucune expérience de l’exercice du pouvoir.
Le soulèvement des esclaves entraîna de vifs débats à la nouvelle Assemblée législative de Paris. Celle-ci d’abord sensible aux arguments des colons, envoya des commissaires civils pour ramener à l’ordre les libres et les esclaves. Alors que ces derniers étaient demandeurs d’une paix honorable, la raideur des colons ranima les révoltes. La Législative finit par se rallier aux arguments des Girondins comme Brissot, Élie Guadet et Armand Gensonné. Ceux-ci appelaient à l'égalité de tous les hommes