Marseille
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Une pluie diluvienne s’abattit sur la ville de Marseille. La nuit s’était installée et seule la lueur blanchâtre de la lune éclairait la ville endormie. Un homme vêtu de noir de pied en cape se dirigeait vers la basilique de Notre-Dame de la Garde, plus communément appelée « La Bonne Mère », sainte patronne des Marseillais et des pêcheurs. Il se déplaçait avec furtivité dans l’obscurité, invisible aux yeux des rares passants qui subsistaient encore dans les rues. Après quelques minutes, l’homme atteignit sa destination. Il se trouvait là, seul, devant cette église grandiose, coiffée d’une de la Sainte Vierge portant entre ses bras son enfant Jésus. Elle surplombait la ville toute entière, au sommet d’une colline. L’homme observa les alentours, et s’avança progressivement vers l’entrée. Il mit sa main droite dans la poche intérieure de son blouson, et sentit le contact de la crosse rugueuse du 9mm avec l’épiderme de sa paume. Il ressentit alors une vague de chaleur l’envahir. Quand il se retrouva nez à nez avec la porte, il l’entrouvrit doucement, et se glissa sans bruit à l’intérieur. Puis il s’agenouilla tel un pénitent devant le Seigneur, et traça le signe de la croix à l’aide de sa main droite sur son corps. Il se releva silencieusement, et continua d’avancer. Soudain, un autre homme, vêtu d’un costume blanc, assis sur un des bancs de l’assemblée, se leva et pivota, faisant alors face à son visiteur. Il prononça ces mots à l’égard de ce-dernier : « Je t’attendais ». L’autre lui répondit calmement : « Je sais ». Puis, il sortit son arme et la pointa sur sa victime, qui n’eût pour réaction que de dire : «Es-tu certain de vouloir faire ça ? N’as-tu pas honte de mettre fin à la vie d’un saint homme dans un lieu sacré ?-Un saint homme ?! , rugit l’autre. Vous, qui avez tué des innocents pour le bien de votre mafia, ainsi que pour satisfaire votre soif de sang ! C’est le monde à l’envers ! , vociféra-t-il. Je suis ici pour apporter la paix dans cette ville et rendre