Martin Luther King
Publié le 28-08-2013 à 09h32 - Modifié à 11h49
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Par Béatrice Toulon
Chroniqueuse rhétorique
LE PLUS. "I have a dream" : il y a 50 ans Martin Luther King prononçait ces mots qui ne cessent de raisonner depuis. Un an plus tard en 1964, la ségrégation était abolie. Prouvant l'efficacité de ce discours à mobiliser ceux qui l'ont entendu. Béatrice Toulon, formatrice spécialisée dans la prise de la parole en public, revient sur tous les éléments qui en ont fait un moment singulier de l'histoire des États-Unis.
Édité par Mélissa Bounoua Auteur parrainé par Louise Pothier
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Martin Luther King lors d'un discours en Alabama en 1965 (DALMAS/SIPA)
Le "I have a dream" de Martin Luther King prononcé il y a 50 ans pourrait être classé au patrimoine mondial de l’humanité comme chef-d'œuvre de la rhétorique. Prononcé le 28 août 1963, à l’occasion du centenaire de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis, ce rêve partagé transforma la ségrégation raciale des États du Sud en honte nationale. Ce jour-là, une marche sur Washington "emplois et liberté" s’achève en meeting devant le célèbre mémorial de Lincoln, l’homme qui a fait abolir l’esclavage un siècle plus tôt (1863). Il l’a payé de sa vie, assassiné comme Martin Luther King le sera à son tour, en 1968. Mêmes causes, mêmes effets. Un rendez-vous avec l'histoire Les grands discours sont ceux qui se saisissent des circonstances. Des discours, King en a fait des centaines. Pasteur, prêcheur, pétri de culture religieuse et classique, il se sait grand orateur. Mais les gens le connaissent surtout comme activiste. Rares sont ceux qui ont eu l’occasion d’entendre un de ses discours en entier. Certes, il n’est qu’un parmi 16 intervenants et il n'a que 5 minutes. Mais il va parler