Martín Palermo
A chaque équipe son grand buteur. Le robuste Alan Shearer apparait à Newcastle ce que que « El Loco » Palermo représente pour le Boca Juniors. 304 matchs sous les couleurs des Xeneizes et 236 buts inscrits : suffisant pour faire de lui le meilleur buteur et l’un des emblèmes de l’historique club argentin. Figure contestée sur le continent sud-américain, il n’en reste pas moins l’un des plus grands joueurs de son histoire, cependant relativement méconnu en Europe.
Formé à Estudiantes, son club local, où il réalise des débuts intéressants avec 36 buts en 99 matchs, il rejoint rapidement le CABJ en 1997. C’est cette signature vers le quartier populaire de Buenos Aires qui marque véritablement son éclosion. En effet, dès 1998, il devient le meilleur buteur del Torneo Apertura (le tournoi d’ouverture, c’est-à-dire le premier des deux championnats annuels en Argentine) avec un total de 20 buts en 19 matchs. Cette performance lui rapporte la récompense de meilleur joueur sud-américain de l’année.
Toutefois sa carrière en dent de scie lui vaut rapidement le surnom de « Loco. » Il alterne le moins bon en Europe où son passage par l’Espagne en 2000 ne sera pas concluant, avec le très haut niveau au Boca Juniors (l’une des périodes les plus florissantes de l’histoire du club) où il forme un duo avec Roman Riquelme.
De même en sélection argentine. Après des débuts prometteurs, il est écarté de la sélection d’un certain Marcelo Bielsa à la suite d’une défaite contre la Colombie où il réussit l’exploit de manquer trois pénaltys dans un même match. Il revient finalement dix ans plus tard et participe activement à la qualification du pays pour la coupe du monde 2010. Diego Maradona le sélectionnera ensuite.
Le style Palermo se rapproche un peu d’un Mandzukic façon argentine, la folie en plus. Technique relativement limitée, 1m89, terrible jeu de tête, un physique à faire peur. Mais surtout ce sens du but,