Marx
La théorie de l’échange de Léon Walras
Aspects biographiques
Léon WALRAS est né en 1834, d’un père économiste. Il devient bachelier ès Lettres en 1851, puis ès Sciences en 1853. Il entre à l’École des Mines de Paris en 1854, mais abandonne progressivement ses études pour se lancer dans la Philosophie et les Sciences Sociales. En 1858, il publie un roman dont la critique ne laisse guère espérer un avenir littéraire à l’auteur. Cette même année, Léon WALRAS renonce à la littérature pour suivre la voie tracée par son père. Entre 1859 et 1862, il devient journaliste. À partir de 1862, il entre dans les Chemins de fer du Nord ; dirige une banque coopérative à partir de 1865 ; puis entre au service du banquier Hollander en 1868. Pendant les années 1860, il essaie d’obtenir un poste de professeur à l’université. En 1860, son intervention au Congrès de l’impôt est remarquée par un jeune avocat suisse, Louis RUCHONNET, qui permettra à Walras de devenir professeur en 1870. Il le restera jusqu’à la fin de sa vie. Entre 1874 et 1877, il écrit “Les éléments d’économie politique pure”, dont la première partie paraît en 1874 et la seconde en 1877. En France, la sortie des “Éléments” est accueillie sans enthousiasme. À l’étranger, hormis l’Italie, l’intérêt pour l’ouvrage reste aussi limité. En 1896, Walras publie les “Études d’économie sociale”, puis les “Études d’économie appliquée” en 1898. Il meurt le 6 janvier 1910.
Le projet de Walras en économie politique
Pour Walras, l’objet de l’économie politique est la richesse sociale. La richesse sociale est pour lui l’ensemble des choses rares. Une chose est rare quand elle est à la fois utile et disponible en quantités limitées : – « utile » n’a pas le même sens que dans le langage courant. Une chose est utile quand elle répond à un besoin. Il n’y a aucune connotation morale (pas de moralité) ; tous les biens sont pris en compte. – « disponible en quantités limitées » quand il existe au moins une personne