Marx
Membre du cercle des « hégéliens de gauche », qui prône des idées progressistes, il renonce à un poste de professeur et se lance dans le journalisme engagé en participant à La Gazette rhénane, un journal d’opposition dont il devient rapidement rédacteur en chef mais qui, en 1843, est interdite par le gouvernement prussien. Marx émigre alors à Paris où il fonde une revue, les Annales franco-allemandes, dans laquelle il publie en 1844 sa Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel. Il fréquente les cercles d’ouvriers socialistes et rencontre Engels, désormais son plus fidèle ami et collaborateur, avant d’être expulsé par Guizot à la demande de la Prusse.
Il se réfugie à Bruxelles, où il écrit avec Engels L’idéologie allemande et les Thèses sur Feuerbach, dans lesquelles on peut lire : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières ; il s’agit désormais de le transformer ». En 1847, il participe à la création de la Ligue des communistes et, avec Engels, rédige pour elle le Manifeste du Parti communiste, premier exposé cohérent du matérialisme historique, qui paraît en 1848 et s’achève par ces mots célèbres : « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! ». Expulsé de Bruxelles, il se réfugie à Cologne, où il dirige La Nouvelle Gazette Rhénane, puis est à nouveau expulsé d’Allemagne en 1849.
Il se réfugie alors à Londres, où il se fixe définitivement et où, dans la misère, il survit grâce à Engels, qui prend une place d’employé à Manchester en renonçant à ses propres travaux afin de permettre à Marx d’avancer dans ses recherches. À la