Résumé:

Maryse, est une véritable chronique sociale qui couvre six années de la vie de Maryse O'Sullivan en compagnie particulière de ses meilleurs amis, Marité et François Ladouceur. Notre héroïne est un personnage métis, née d'une mère canadienne-française et d'un père alcoolique irlandais qui renie son héritage problématique, ses origines pauvres, mélangées qui lui font à l'occasion honte, pour embrasser les rêves que lui inspire la classe intellectuelle francophone. Maryse s'efforce de se trouver une place dans un Québec en pleine transformation caractérisé par le milieu universitaire, les débats idéologiques, les rêves de révolution et de liberté de toute une génération, en particulier celle des femmes. On rencontre pour la première fois notre personnage le 21 novembre 1968 dans un café, La Luna, de Montréal où elle rencontre des amis de l'université, le groupe des Beaux-Art et Michel Paradis, son amoureux d'un temps. Ces personnages que Maryse côtoient fréquemment dans les cafés semblent participer d'une façon ou d'une autre à l'effervescence nationaliste : adhérant à des ralliement partisans, à des partis politiques, publiant dans les journaux pour défendre leur propos, comme Marie-Lyre, et discutant du projet québécois. Au fil de toutes ses expériences de bonheur, de tristesse, d'amour, d'amitié, de désespoir, de désir, de rêves, d'enfance, de mort et de vie, dans un Québec en émancipation, Maryse s'épanouit. Elle accepte la sombre vérité sur son père, Tom, ce qui lui permet de faire non seulement la paix avec sa famille mais aussi avec son passé. Maryse délaisse alors son enfance et fini par grandir, libérée.

Après, au restaurant, ils avaient reparlé du film, ils en avaient parlé pendant des mois. Mais ce n'était peut-être pas cette fois-là que son père l'avait amenée prendre un sundae. Maryse ne s'en souvenait plus. Elle savait seulement que la robe d’Élisa Doolittle était rose comme celle qu'elle