Marées noires
Au début des années 1970, on évaluait à près de 3,8 millions de tonnes la quantité d'hydrocarbures de toutes sortes répandue annuellement dans les océans et les mers. La part des navires dans ces déversements d'hydrocarbures était alors estimée à près de 1,4 million de tonnes, soit 37% de ce total.
Au début des années 2000, on considère que ce sont encore 3 millions de tonnes d'hydrocarbures qui se répandent annuellement en mer mais que les navires ne sont plus à l'origine qu'en moyenne de 300 000 tonnes, c'est à dire 10% du total ou la cargaison d'un supertanker. Ce résultat a été obtenu alors que, en l'espace de 30 ans, le tonnage des marchandises transportées par voie maritime a pratiquement doublé.
Le reste, c'est à dire 90% de ces hydrocarbures que l'on retrouve en mer, a trois origines différentes : -La pollution tellurique (industrielle et domestique) qui représente environ 70%,
-La pollution des activités d'extraction du pétrole off-shore qui représente environ 10%,
-La «pollution» naturelle - c'est-à-dire celle provenant de certaines fissures dans les fonds marins, sortes de sources sous-marines d'hydrocarbures - qui représente également environ 10% des apports annuels d'hydrocarbures dans les mers et les océans.
Les principales marées noires
Les grandes marées noires sont des événements spectaculaires et tragiques, qui jalonnent l'histoire du transport maritime d'hydrocarbures. Plusieurs grandes catastrophes se sont produites :
-La plus importante fut celle de la tête du puits sous marin d'Ixtoc I, dans le golfe du Mexique où 600 000 tonnes de pétrole brut se sont déversées dans l'océan entre juin 1979 et mars 1980 en concurrence avec le sabotage du terminal pétrolier Koweïtien Mina al Ahmadi par l'Irak durant la guerre de 1991 et l'incendie de 732 puits de pétrole, environ 20 millions de tonnes de pétrole furent déversé dans le sol et en mer.
-Il y a eu aussi en 1967, le Torrey Canyon ; en 1978, l'Amoco Cadiz (230 000 t); en