massacre en corée
Par : Pablo Picasso 1881 (Malaga, Espagne) – 1973 (Mougins, France)
*les civils (femmes et enfants innocents) sont nus et dessinés avec des formes rondes. On observe des victimes très inquiètes à l’avant, alors qu’à l’arrière elles sont plus insouciantes. Les victimes ont des expressions et des âges différents. Femmes, et enfants nus, sans défense montrent de l’innocence, de la tendresse, et la terreur. Les couleurs froides des visages (gris et bleu), expriment la douleur, la terreur. Ces civils s’opposent aux soldats dont les visages sont cachés et représentés avec des lignes droites et cassantes. Ils sont casqués, et possèdent des armes très grandes avec des trajectoires variables. Les carapaces symbolisent l’aveuglement idéologique. Le peintre montre la déshumanisation des guerriers et bourreaux A droite, un personnage non masqué brandit un glaive pour donner le signal de l’exécution. En tournant le dos à la scène, il prouve qu’il n’assume pas ses responsabilités. Les fusils sont disproportionnés, à plusieurs canons : ce sont des armes d’anéantissement. Les soldats sont robotisés, sans visage et déshumanisés en peloton d’exécution et montrent de la violence. *Les couleurs tirent vers le gris et le noir comme dans Guernica. On observe des ruines à l’arrière plan (rappel de Hiroshima ?). Couleurs froides (gris, bleus, verts) et reflets métalliques : hommes machines ; bourreaux prêts à donner la mort. Couleurs chaudes de la terre : terre brûlée, mise à feu et à sang. Les habitations sont en ruine, le territoire est ravagé. On observe un contraste entre nudité (désarmement, victimes inoffensives) et armement puissant symbolisé ici par les reflets métalliques des casques militaires et l’armement futuriste qui désincarne les combattants, réduits à la fonction d’exécutants et ici d’exécuteurs des basses œuvres (= bourreaux)