Matin brun
- Qu’est-ce que tu as fais toi pour être ici ?est pas l'homme qui prend l'amour
- J’avais un chat…
- Un chat blanc ? Le mien était noir et blanc, le pauvre…
- Oh ! Le mien est parfaitement brun mais il a la fâcheuse habitude de chasser. Et les souris qu’il me ramenait tous les jours étaient grises !
- Grises ?! Mais ces souris ne t’appartenaient pas !
- Bien sûr, mais j’étais au contact avec ces bêtes là. Et tu sais, les miliciens, ils ne cherchent pas à réfléchir.
Nom de Dieu ! Cette fois, la loi dépasse toutes les conneries qui n’aient jamais existées. Dehors, les gardes rient, ils mangent, ils boivent, et moi, je crève de faim dans mon trou. Ah, ça y est on vient nous chercher, pas trop tôt… Mais pour aller où ?
Me voilà dans un train vers un camp semble-t-il. C’est incroyable le monde qui se trouve dans le même cas que moi. J’ai pas revu le gars de la cellule, il doit être dans un autre wagon. On s’arrête enfin, je me lève, on va enfin pouvoir descendre. Ah non, ce sont en fait d’autres prisonniers qui montent, le trajet promet d’être long. Je viens d’apercevoir Charlie, je lève la main mais il ne m’a pas vu.
- Charlie ! Charlie !
- Quoi ?! Oh ! C’est toi ? Tu m’ a manqué mon vieux. Toi aussi ils t’ont eu ?
- Et oui, c’était hier matin, ils m’on emmené dans un fourgon et m’on jeté dans une cellule. Ensuite j’ai pris ce train mais je ne sais pas ce qui nous attend…
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