Maupassant, une vendetta
« Une vendetta » fut écrite par Maupassant et publiée en 1883 dans un quotidien. Participante du courant réaliste, elle met en œuvre divers procédés, plus ou moins systématiques chez l’auteur, pour mettre en place la trame du récit.
I. Les aspects de la nature
1. La situation
Bonifacio se trouve être au-delà du monde humain, ancré dans un décor naturel. Mais nous sommes aussi à la frontière de la mort, comme l’attestent le crime, l’âge de la femme, le lieu encore. L’auteur le marque expressément en écrivant ce « passage terrible où ne s’aventurent guère les navires », ou ce « nids d’oiseaux sauvages ».
2. La mère et le fils
Nous recentrant sur le personnage principal, nous voyons qu’il se décline selon au moins deux perspectives, dont celle qui rend la femme mère. Remarquons surtout que le personnage est référé au début comme « la veuve Saverini », et qu’elle ne « devient » mère qu’à partir de l’instant ou son fils Antoine est assassiné. Et dès la maturation de sa combine, tout en restant mère elle devient la « vieille » : « Seule, la mère y pensait, la vieille. »
3. L’animal
La chienne « Sémillante », en tant qu’animal (nature) est référée comme « animal » une seule fois, lorsqu’elle saute à la gorge de l’homme. Mais lorsqu’elle devient la complice de la mère, l’auteur l’animalise davantage : « les yeux luisants, le poil hérissé, et elle tirait éperdument sur sa chaîne. »
II. Les aspects de la