Maupassant
Il termine ses études au lycée, à Rouen où le poète Louis Bouilhet lui sert de correspondant. Il a vingt ans quand éclate la guerre de 1870 : mobilisé, il assiste à des scènes de déroute et de résistance qui nourriront longtemps ses premiers contes. Il commence ensuite des études de droit, mais pour gagner sa vie, il entre au ministère de la marine, puis à celui de l’instruction civique où il demeure huit longues années.
Il entretien avec Flaubert, une relation particulière : celui-ci jouant le rôle du père qui lui manque. Ils ont en commun un pessimisme profond, l’amour de l’écriture, le goût de la farce. Le jeune homme soumet à l’écrivain ses premiers essais, poèmes ou contes. Flaubert le dirige, le corrige, lui donne des exercices à faire. Grâce à lui, Maupassant entre en relation avec les principaux écrivains de son temps : l’auteur ruse Tourgueniev et un groupe de romanciers français : Zola, Huysmans, Daudet, les frères Goncourt. C’est ainsi qu’il participe aux Soirées de Médan, un recueil de nouvelles publié en 1880. En tête de ce recueil Boule de Suif qui obtiendra un grand succès.
Maupassant est lancé, il abandonne son travail et devient journaliste, conteur, romancier, essayiste. Il parvient à vivre de sa plume et à bien vivre. Ses succès lui ouvrent les portes des salons parisiens. Il est choyé par les femmes, redouté par les hommes, cachant sous des dehors rustres, sous un esprit caustique, une sensibilité à vif.
Délaissant le genre du conte, qui a fait sa fortune, il se veut avant tout analyste du cœur humain, écrit surtout de longues nouvelles ou des romans.
Depuis longtemps, Maupassant souffre