Maurizio Cattelan
Entretenant une allure recherchée de mythique « ragazzo2 » italien, il est devenu aujourd'hui une figure majeure de l'art contemporain, un détenteur de records d'enchères dans les salles de vente3 et un agitateur professionnel. Il était un des artistes contemporains les plus collectionnés en 20094.
Il est désigné comme « le Buster Keaton de l'art contemporain5 » ou comme « l'idiot du village » de l'art contemporain6 ».
Biographie
Gamin des rues, issu d'un milieu populaire, il débute par toutes sortes de petits boulots, mais sans succès et vit licenciement sur licenciement. Il travaille même à la morgue ce qui va le marquer et, qui sait, être à l'origine de son goût particulier pour le macabre. Au sujet de son enfance, il dit dans une interview :
« La pire période de mon existence. Les décisions sont toujours prises par quelqu'un d'autre : parents, professeurs… Je n'en garde aucun bon souvenir. »
Au début des années 1980, pour occuper son oisiveté, il se met à fabriquer des petits meubles en bois, qu'il tente de vendre, ce qui lui permet d'entrer en contact avec des personnalités du design comme Ettore Sottsass et le groupe de Memphis. Il fait alors éditer un catalogue de ses réalisations qu'il envoie par mailing aux galeries en un millier d'exemplaires. Cette action promotionnelle lui permet de faire une petite percée dans le milieu du design et de l'art contemporain.
Il décide alors de trouver sa place et de faire parler de lui par la provocation et les détournements, ou par la surprise : il plante des oliviers dans la cour d'institutions, présente une autruche empaillée avec la tête enterrée dans le sol, se balade déguisé en figurine avec une tête géante de Picasso, transforme son galeriste parisien en lapin rose et phallique, accroche sur un mur son galeriste milanais avec du ruban adhésif, crée la Fondation Oblomov.
Cattelan