Max ernst, le rossignol chinois
Domaine artistique : Photomontage Titre : Le rossignol chinois Auteur : Max Ernst Date/époque : 1920 (Juste après la 1ère Guerre mondiale) Dimensions : 12,2cm x 8,8cm
2 - Analyse de l'œuvre :
Au centre de ce collage noir et blanc nuancé de gris se trouve un personnage hybride : mi-femme, mi-machine. Sa tête est composée d'une bombe aérienne coiffée d’un éventail, d'un œil collé à l’envers, d'un crochet métallique pour le nez et d'un foulard blanc qui flotte au vent. Il y a aussi deux bras féminins aux gestes gracieux. Le fond semble fait d'herbe et de paille. Le découpage n'est pas forcément précis ou propre laissant apparaître des espaces noirs à certains endroits (autour des bras, du foulard,...).
Le format est très petit (12 x 9cm).
Il veut tourner en dérision l’absurde machinerie militaire en proposant une image plus poétique et ironique qu’agressive.
3 - Replacer l'œuvre dans le contexte :
La 1ère Guerre mondiale est terminée depuis moins de deux ans quand Ernst réalise ce photomontage.
Le titre du collage s’inspire d’un conte d’Andersen qui parle de la folie des hommes.
L’auteur faisait partie du mouvement artistique politisé dada ou dadaïsme né en Allemagne dans un contexte de tension internationale qui se caractérisait par une remise en cause des conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques.
Il a fui l’Allemagne pour ne plus jamais y retourner et participe plus tard au mouvement artistique et littéraire surréaliste très anticonformiste et imaginatif mais moins politisé.
Conclusion : L’œuvre est-elle toujours actuelle ?
Oui car le photomontage reste presque une pratique actuelle (art, pub, presse,...), de plus, la folie guerrière continue toujours avec de nouvelles