Max weber: l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme
Petite note de lecture, donc, pour voir ce qu’il y adedans.
Pour Max Weber, le capitalisme est défini avant tout par la recherche de la rentabilité. On en déduira d’emblée qu’il ne parle pas du capitalisme en tant qu’il est le pouvoir des capitalistes, mais en tant qu’il est le système économique qui vise à maximiser le profit, donc la rentabilité du capital. Les deux notions sont évidemment liées, mais nullement identiques. Il y a, chez le sociologue allemand, un refus évident de poser la question du capitalisme en tant que système de pouvoir.
Weber ajoute qu’il va parler spécifiquement du capitalisme occidental, qui lui semble différer des autres en cela qu’il a recherché, constamment, une organisation rationnelle pour maximiser le taux de profit (un point de vue qui se discute, mais passons). Derrière cette supposée spécificité occidentale, il discerne d’emblée deux autres traits dominants : une stricte séparation entre l’entreprise et le ménage, c'est-à-dire l’activité économique inscrite dans le marché et l’activité économique domestique, et l’existence d’un système de comptabilité stricte et mathématiquement très poussé. Là encore, la thèse de départ (spécificité occidentale) est discutable. Mais là encore, passons : ce n’est pas l’essentiel du propos.
Le domaine que Weber veut analyser est celui où cette maximisation du taux de profit par une organisation rationnelle des acteurs du marché à travers la comptabilité stricte s’est finalement épanoui : le capitalisme bourgeois exploitant le travail « libre » (en théorie du moins). Il se demande quelles croyances religieuses ont déterminé l’ethos le plus apte à construire les formes d’esprit elles-mêmes les plus aptes à se mouvoir dans cet univers du capitalisme bourgeois. Et il répond : le protestantisme.
Pourquoi cette réponse ?
Tout simplement parce que Weber examine