Maîtresses de roi
La touche riante de la royauté française, toute masculine, c’est l’institution de la maîtresse royale, sans équivalent dans les autres monarchies européennes.
Pour le roi, il convenait, en effet, d’être maintenu d’excellente humeur par une voluptueuse Vénus.
Si les maîtresses des gens du peuple restaient, en général, cachées, celles des rois se sont volontiers affichées à la Cour, où elles ont, parfois, joué un rôle important surtout chez les Valois et les Bourbons.
Faisons un petit tour des belles...
I – Les Carolingiens
Dagobert eu un grand nombre de femmes dont 5 tout à la fois portèrent les titres de femmes et de reines. Le nombre de ses maîtresses fut si grand, que l’Histoire n’a pu retenir leurs noms.
Charlemagne 2
Porté à l’amour et doté d’un corps vigoureux, Charlemagne eut un grand nombre de femmes : Himiltrude (1 enfant), Hermengarde, Hildegarde (9 enfants en 10 ans), Fastrade de Franconie (2 enfants), Liutgarde d’Alémanie (1 enfant) et quatre concubines qui lui donneront cinq autres enfants
Il eut en tout 18 enfants connus, plus les autres…
III – Capétiens
Robert II le Pieux (996-1031)
Robert II dit le Pieux, fils d’Hugues Capet, se lasse de sa première femme, la répudie et épouse sa maîtresse. Comme celle-ci se révèle être sa cousine au troisième degré, le pape, intransigeant sur les questions de consanguinité, excommunie le roi. La mort dans l’âme, Robert s’incline et divorce.
Homme seul, Robert recherche une conjointe qui lui donnerait la progéniture mâle tant espérée. Au début de l’an 996, probablement au cours de la campagne militaire contre Eudes de Blois, il rencontre la comtesse Berthe de Bourgogne, épouse de ce dernier. Robert et Berthe sont attirés l’un vers l’autre. Robert y voit outre son intérêt sentimental, également un gain territorial puisque Berthe apporterait l’ensemble des territoires blésois. Elle devient sa maîtresse et « coup de chance », Eudes de Blois