Media et opinion publique
Le XXe siècle voit le perfectionnement de ces médias mécaniques (téléphone, télégraphes, cinéma) tandis que de nouveaux médias, dits de masse, suscitent l’adhésion du plus grand nombre : l’âge d’or de la radio (1920-1940) succède bientôt celui de la télévision (1960-1990). Jusqu’à ce que le média aujourd’hui dominant soit lui-même concurrencé par les nouveaux médias ou médias numériques (Internet, jeux vidéo, réseaux locaux) sans que pourtant les derniers arrivés l’emportent sur les premiers. Un nouveau média ne tue pas un média plus ancien, il vient en renforcer l’influence.
Les médias servent en théorie de nombreuses fonctions, dont l’importance varie en fonction de l’émetteur (le média), du récepteur (le public) et le canal de transmission lui-même, qu’il soit direct ou filtré (régulateurs, qualité de l’image et du son, fatigue ou incompréhension du public, etc.). D’ordinaire destinés à informer, éduquer et à distraire les masses, les médias possèdent en réalité des usages beaucoup plus complexes, qui interagissent profondément avec les activités politiques, économiques, sociales et culturelles d’une nation. Poussés à l’extrême, ils deviennent même les supports de toutes les dérives, jouant un rôle d’amplificateur dans les opérations de désinformation. En l’absence de toute déontologie et de régulation du