melancholia victor hugo
Victor Hugo, poète engagé se sert de sa plume comme d'une arme. A travers son texte, il apparaît comme un observateur indigné dénonçant le dur travail des enfants et ses conséquences.
1/ L'état physique des enfants
Le poème commence par une triple interrogation à partir du même adverbe et du même verbe « où vont » (v.1). Ce vers 1 s'ouvre sur l'image d'un groupe important « tous ces enfants », caractérisé par une négation « dont pas un seul ne rit » traduisant l'absence de ce qui fait le charme de l'enfance, le sourire.
On note les caractérisations insistant sur la jeunesse (« huit ans » v.3) et sur la douceur « doux êtres » (v.2). Ces caractérisations s'opposent aux trois subordonnées relatives, toutes dépréciatives « dont pas un » (v.1) , « que la fièvre » (V.2), « qu'on voit » (v.3)
C'est avec réalisme que le poète nous décrit l'état physique des enfants. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit », leur fatigue « bien las » et leur manque de vitalité.
Les couleurs qu'il évoque sont pales « quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue », ces enfants sont victime des adultes qui les emploient pour le profit.
Au vers 12, il emploie le mot « cendre » qui peut avoir une double image ; la première est bien sur celle du charbon exposé dans l'usine, la deuxième celle des corps des enfants inhumés
Melancholia recourt au registre pathétique à cause de son réalisme. Ce poème écrit avec précision la société du siècle dernier montrant les conditions déplorables des enfants dans le monde de l'usine. 2/ La durée du travail et son aspect répétitif
Victor Hugo insiste sur la durée conditions de travail « ils s'en vont travailler quinze heures»
Il emploie une hyperbole et une répétition renforçant le caractère répétitif du travail : « Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement ». Ce passage souligne que les enfants sont de véritables outils à production, ils sont employés par des adultes