Memmi, Albert. Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur
Robert Memmi dans Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur apparaît comme un précurseur en la matière en déshabillant le processus de colonisation, et de façon plus globale la politique coloniale.
Dans son introduction, l'auteur stipule que la prise en considération d'un schéma élaborant le dyptique dominant/dominé, et donc pour ce qui nous intéresse colonisateur/colonisé, peut être calqué à l'égard de son fonctionnement sur d'autres exemples similaires.
Memmi affirme d'ailleurs que cette illégitimité du colonisateur tient surtout par la « place qu'il prend » : devons-nous entendre par là une place d'ordre culturel ? Le gouvernement français comme les autres Etats colonisateurs ne désiraient premièrement opérer à une occidentalisation des pays colonisés, même si la mission civilisatrice, motivation principale qui légitimait le processus de colonisation, semble s'en rapprocher. Le terme d'« usurpation » qui est cité à plusieurs reprises connoterait un aspect à la fois économique et culturel : prenons pour encadrer ce fait l'exemple plutôt contemporain des « politiques d'ajustements structurels » (PAS), utilisés par les pays industriels pour aider les pays dits « en voie de développement » principalement sur un plan d'ordre financier (rachat et échelonnement des dettes) qui débouche sur une ingérence des pays créditeurs, ce qui ne peut qu'affecter le cadre culturel, traditionnel (les PAS favotise les éhcnages et le libre-marché selon une pratique capitaliste qui défait des coutumes qui n'avaient habitudes jusqu'ici de ce genre de pratiques (Chavez en refusant toutes aides occidentales l'avaient bien compris) : ici, une forme de mimétisme culturel.
Le dénoncement d'un système