Memoire sur la précarité étudiante
Selon le rapport gouvernemental de J-F. DAURIAC[1], publié en 2000, « 100 000 étudiants vivent sous le seuil de pauvreté ». Même si les statistiques sont rares et bien souvent contestées, L’Observatoire de la Vie Etudiante fait état en octobre 2006, dans son rapport « enquête sur les conditions de vie des étudiants », de 45 000 étudiants en situation de grande pauvreté et 225 000 dans des situations financières difficiles. Ces chiffres attestent bien de l’existence d’une précarité croissante dans le milieu étudiant.
J’ai choisi comme thème de mémoire d’initiation à la recherche la précarité étudiante.
Ce thème m’intéresse tant d’un point de vue personnel que professionnel. En effet, j’ai pu faire la rencontre, avant et tout au long de ma formation, d’étudiants en difficulté. Dans un cadre personnel, par le biais de connaissances amicales qui, en entrant dans leur cursus universitaire, ont commencé à rencontrer des difficultés financières. Au cours de ma formation professionnelle j’ai constaté les mêmes problématiques chez les étudiants en travail social. La plupart d’entre eux sont contraints de concilier études et obligations économiques. Ces rencontres m’ont apporté mes motivations premières pour cette recherche. Suite à cela, je me suis posée de nombreuses questions notamment : qui sont ces étudiants précaires ? Quelles sont les causes et conséquences de cette précarité chez les étudiants ? Comment vivent-ils ?
En tant que future assistante de service social je me suis également interrogée sur les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux intervenants auprès de ces étudiants. Comment travaillent-ils avec ce public en difficultés ? Quels accompagnements sociaux existent pour ces étudiants ? Quels sont leurs moyens d’interventions ?
D’après l’OVE[2], on ne peut pas transposer directement aux étudiants la notion standard de précarité qui désigne à l’origine la précarité de l’emploi et qui finit par servir d’euphémisme pour