I. Introduction

Est-ce que la mort a un sens si c´est justement en elle que s´achève notre existence, si c´est elle qui anéantit l´homme et prive son existence de tout sens ? La mort est un mystère, un secret de notre avenir dont le sens, on ne l´apprend qu´à la fin de notre temps vécu. Qu´est-ce que cela veut dire mourir pour chacun d´entre nous ? En fait, ce n´est qu´en se posant cette question qu´on commence à se rendre compte de notre temps personnellement vécu et du fait que chaque existence est une existence temporelle et temporaire et qu´un jour elle se terminera. Et c´est cette réflexion sur la mort qui, en acquérant de l´actualité, nous effraie. Car personne ne sait jamais quelle sera sa mort ni quand celle-ci s´emparera de lui. La seule chose dont on se rend compte, c´est le fait que la mort existe mais on ne sait pas ce qu´elle représente dans la réalité. Et c´est justement au moment où on se pose cette question sur la nature de la mort qu´on est obligé de comprendre que la mort nous accompagne à tout moment de notre vie, elle en fait partie dès la naissance de chaque individu. Dans l´histoire, la conception de la mort a eu son évolution. Tout d´abord, la mort a été représentée comme un simple accomplissement de la vie et rien de plus. Au fur et à mesure, elle a été conçue comme la punition du péché originel. Enfin, la mort a été interprétée comme un élément qui fait partie du néant dans l´existence, cela veut dire comme un élément qui est bien ancré dans la vie de chaque individu[1]. C´est alors à chacun d´entre nous de créer le sens de sa vie par les actes qu´on accomplit pendant la vie et c´est par nos actes qu´on se réalise aussi bien qu´on crée le sens de notre mort. Cette dernière conception provient de la philosophie des existentialistes qui ont conçu la mort comme la situation limite par rapport à toutes les autres (la honte, la culpabilité, etc.), comme la réalité absurde de l´existence. L´existentialisme conçoit chaque