Menon
ACTE1 : chap 1-12 : La définition de la vertu Menon n’éprouve aucune difficulté à répondre. Voici sa 1ere définition : la vertu consiste pour chacun a bien faire ce qu’il a à faire en fonction de son âge, de son sexe, de sa situation ou de sa condition. On cherchait une vertu unique, et voilà qu’apparait « un essaim de vertus » ! Ironise Socrate (71e-72a). Reste à savoir de quoi se l’essaim. Quelle est la nature ou réalité de l’abeille ? De même quelle est la forme caractéristique identique en toutes les vertus et qui fait d’elles des vertus en dépit de leur variété et de leur multiplicité ? (72b-73c) Menon propose une 2eme définition : la vertu c’est la capacité de commander. Mais il est rapidement amené à préciser : la capacité de commander avec justice ; car la justice est une vertu. Socrate lui reproche alors de confondre la vertu et une vertu. Autant dire que la figure, en géométrie, c’est la rondeur ! Et pourquoi ne pas répondre à la question : qu’est-ce que la vertu ? La couleur, c’est le blanc ! Une fois de plus mais par le biais différent, ce qui fait l’unicité de la vertu est éludé on en arrive à une pluralité de cas particuliers (73c-75b). Socrate proteste, en outre, comment une telle définition pourrait-elle convenir à la vertu de l’esclave et celle de l’enfant. Menon veut bien essayer de définir la vertu en général à condition que Socrate lui montre comment procéder. Celui-ci lui