Mens Sana In Corpore Sano
CHIMIOTHERAPIES ANTICANCEREUSES
18.1. Physiopathologie du mécanisme du vomissement
18.1.1. Introduction
Les traitements chimiothérapeutiques et radiothérapeutiques anticancéreux peuvent induire de sérieux effets secondaires. Parmi ces effets indésirables, les nausées et les vomissements sont très désagréables pour le patient. La sélection de nouveaux médicaments antiémétiques passe par une compréhension des mécanismes responsables des nausées et des vomissements. Cela implique la connaissance indispensable de l'anatomie, la physiologie et la pharmacologie du processus de vomissement. Le mécanisme de vomissement n'est pas encore bien connu.
On
en est toujours réduit à l'heure actuelle à des hypothèses. La découverte intéressante de substances antagonistes aux récepteurs à la sérotonine
(5HT 3), leur utilisation dans la prévention et la réduction du mécanisme de vomissement induit par chimiothérapie anticancéreuse ou radiothérapie a ouvert le champ aux recherches futures dans ce domaine clinique important.
18.1.2. La physiopathologie du vomissement
Le vomissement est un mécanisme protecteur permettant à l'animal de rejeter un produit toxique après l'avoir ingéré et donc d'éviter l'empoisonnement.
Beaucoup de stimuli sont connus pour évoquer le vomissement : mouvement, grossesse, médicaments, douleur, anxiété, obstruction intestinale, urémie, hyperglycémie, hypercalcémie, augmentation de la pression intracrânienne.
Ce n'est donc pas une surprise de constater que le système de défense de l'organisme comporte plusieurs mécanismes pour assurer une protection maximale (tableau 10).
tableau 10
L'odeur et le goût de certaines substances peuvent conduire à éviter l'ingestion grâce à une aversion innée ou apprise antérieurement pour des toxines potentielles. La détection de toxines par des récepteurs au niveau du TD se marque par une réponse appropriée :