Mensonge et vérité
Comment peut-on penser le rapport au mensonge autrement qu’en le pensant à partir d’autrui? Quand une personne A ment à une personne B alors A dit être vrai une information que B sait lui être fausse. Ainsi mentir c’est cacher une vérité qu’on sait être vérité au profit d’un mensonge qu’on sait être faux, c’est refuser de regarder la vérité en face ou dissimuler la vérité à autrui. Ainsi quel sens y’a t-il à mentir? Qu’est ce qui nous motive à mentir? Comment se fait-il et surtout pourquoi qu’il y a aussi des cas où nous nous mentons à nous même?
I-Le mensonge et autrui
1-mentir pour tromper autrui
Tout d’abord le mensonge est condamnable quand il est fait à autrui car lorsque l’on ment a quelqu’un on a comme but de le tromper. "Le mensonge consiste à tromper sur ce qu’on sait être vrai, une personne à qui on doit cette vérité-là" Alain, Définition Pourquoi doit-on la vérité ? Parce que l’exigence de vérité est requise dans notre rapport aux autres. Le mensonge pervertit ce qui est au cœur de chacun d’entre nous. C’est à dire la communication, la confiance et notre connaissance d’autrui. De plus il semble bien que le menteur ne veut en aucun cas qu’on lui mente. Il n’accepte pas que ce qu’il fait lui soit rendu.
2-sur le prétendu droit de mentir
On ne peut pas faire à autrui ce que nous ne vouons pas qu’il nous fasse. Au-delà d’une simple recherche de légitimité il semble bien que ce soit un devoir que de ne pas mentir. Mais si l’on pose un devoir de vérité et donc de ne pas mentir ni à autrui ni a soi, ce devoir est-il « catégorique » ? C’est à dire pour KANT sans discussion possible, sans condition.
Dans son livre Les fondements de la métaphysique des mœurs il écrit « Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle" (une obligation commandant à tous sans restriction. Non seulement le mensonge envers autrui ne peut en aucun cas être commis. Dans un opuscule Le droit