Menuiserie 101
En 1382, un arrêt royal ordonne qu'on distingue à l'avenir les menuisiers des charpentiers. Jusque là les menuisiers (du mot minitarus qui signifie : ouvrier travaillant à de menus ouvrages) étaient confondus sous le terme général de Charpentiers avec le qualificatif de "Charpentier de la petite cognée". Les outils et ouvrages deviennent tellement différents qu'une distinction devient alors nécessaire.
En 1467 en France, les menuisiers obtiennent des statuts qui les séparent des tapissiers. On leur demande de marquer leurs ouvrages grâce à des estampilles.
Le 5 décembre 1637, le parlement de Paris rend l'arrêt suivant :
"Ordonne que chaque maître menuisier sera tenu de marquer de sa marque particulière tous ces ouvrages... ainsi que les postiers d'estain... et insérer ladite marque en une table de plomb qui restera dans la chambre du substitut du Procureur Général du Castellet"
Cet arrêt faisant suite à un procès qui opposait les maîtres-menuisiers et les maîtres-tapissiers parisiens, car les maîtres-menuisiers avaient le monopole de la fabrication des meubles, alors que les maîtres-tapissiers possédaient celui de leur commercialisation. Cet arrêt obligeait donc les tapissiers à ne vendre que des meubles marqués, provenant exclusivement des maîtres-menuisiers.
L'estampille permettait de retrouver le fabricant, et ainsi d'éviter les intermédiaires dans des tractations futures.
Après une première tentative d'abolition des corporations par Turgot en 1776, ministre de Louis XVI, elles sont finalement abolies au cours de la révolution française en 1791.
Au xixe siècle, de nombreuses machines-outils sont inventées et mises au point qui facilitent le travail du bois, mais commencent à rendre possible l'industrialisation d'une production jusque là artisanale.
Différence entre la menuiserie et ébénisterie[modifier]
Les meubles de menuiserie sont exécutés en bois massif ou en panneau, constitués d'un