Ce texte est un extrait d'un mémoire au roi de Colbert datant du 3 août 1664, énoncée lors du conseil de commerce. C'est un discours prononcé par Colbert et a pour vocation de le conseiller sur les choix économiques. Son texte est une présentation de son programme économique, lors de la première réunion du conseil de commerce créé en 1664. L'auteur, Colbert est l'homme cumulant le plus de fonction au sein du gouvernement. Il est très proche de son roi Louis XIV au point qu'il déclarera sur son lit de mort « j'ai donné tout au roi, qu'il me laisse au moins ma mort ». A cette époque, Colbert n'est pas encore contrôleur général des finances, il le sera l'année d'après. Il occupe le poste d'intendant des finances depuis 1661. Les destinataires premiers de ce discours sont les autres conseillers de commerce (12 députés des principales villes du commerce, un contrôleur général des finances, etc). C'est une instance de consultation mise en place par la monarchie à destination du monde du grand négoce. Le destinataire de ce discours est indirectement le roi. En effet, ce discours est à la base d'une campagne colossale de relance-ment du commerce français que va orchestrer Colbert. Pour pouvoir agir, Colbert a besoin de récupérer une fonction supplémentaire et il tâche ici de faire ses preuves. Contexte économique, la politique économique est dirigiste. L'État essaye d'attirer des capitaux. Pendant cette époque, on est dans une phase de récession économique, le royaume de France est à mal économiquement. Colbert, dans sa lettre, accuse directement les hollandais qui contrôlent le commerce sur toutes les mers du globe le sécurisant par leur propre armée. Pour rendre la France indépendante de la Hollande, Colbert va mettre en place des chantiers navals de grande envergure et constituer une flotte. La taille de la flotte armée française va passer d'une vingtaine de bateaux usés à prés de 200 en 15ans, devenant ainsi la plus grande force de marine du monde.