prog ram m e

avril 2011

Som m ai re

É Di To

3

avril 2011 m uSiQue l' iNTerD iT par… arTS viSuelS horS leS m urS SpeCTaCle vivaNT leS plaNS D ' avril reNCoNTreS À veNir iNFoS praTiQueS ag eNDa 4-7 8-9 10 10 11 12 - 13 14 15 15 16

indécent, voilà ce qu’à droite comme à gauche, on nous rétorque quand on réfléchit à l’avenir que nous réserve le nucléaire. la réflexion n’a bien évidemment jamais empêché la compassion sincère et sans faille pour le peuple japonais si stoïque sous le coup de la triple catastrophe. au contraire, notre empathie si forte ne peut que nous amener à repenser notre fragilité d’humain face à une nature que l’on ne peut maîtriser et qui sait tout détruire. la France s’est fait une spécialité du nucléaire comme elle l’est du camembert et du cinéma d’auteur et nos centrales s’exportent à l’instar de la maroquinerie siglée et des parfums de luxe. alors, certes, c’est indécent de compromettre ce qui fonctionne en France, les derniers fleurons d’une économie qui tire la langue, à la traîne des croissances à deux chiffres des pays émergents. mais serait-ce une raison suffisante de nous empêcher de penser ? Quel serait aujourd’hui le péril si la vente d’une centrale nucléaire à Khadafi avait abouti ? la promesse de vente avait pesé largement dans la libération des infirmières bulgares. pour la photo, Nicolas Sarkozy n’avait pas hésité à vendre au tyran polytoxicomane une arme de destruction massive contre quelques otages. avec une menace nucléaire aussi proche, on aurait peut-être regardé à deux fois avant de soutenir militairement l’insurrection libyenne. alors est-ce vraiment indécent que de faire le lien entre ces deux événements qui bouleverseront considérablement le sort de notre condition d’humain ? Ce qui est indécent c'est de se vendre corps et âme aux plus offrants et souvent aux plus odieux pour sauver nos emplois et styles de vie. après nous avoir fait croire au droit d'ingérence, ils nous imposent leur droit d'indécence,