Methode pour la dissertation : master/capes lettres moderne/classiques
Arrêt sur image :
L’exercice de la dissertation
Un des premiers obstacles à la maîtrise d’un exercice :
Un complexe d’infériorité : on est écrasé par la difficulté qui paraît surhumaine ou hors de portée.
On se réfugie dans le stéréotype scolaire par manque de confiance en soi ou difficulté à mobiliser ses ressources personnelles. Même objectivement assez pauvres, des ressources mobilisées intelligemment peuvent suffire.
On se méprend sur la portée et l’intérêt de l’exercice : on applique à tort et à travers, ou consciencieusement mais de manière bornée des recettes toutes faites. Les facultés intellectuelles sont alors paralysées, parce qu’on s’est buté un peu paresseusement contre l’académisme de l’exercice.
Tous les exercices littéraires prennent leur sens si vous les percevez comme une occasion de montrer à quel point vous avez assimilé en quoi consiste le travail des écrivains et des poètes, non pas seulement à travers les exemples que vous invoquez dans le contenu de votre propos, ni non plus à travers l’intelligence ou l’originalité des thèses que vous soutenez, mais encore, aussi fondamentalement, à travers votre manière d’écrire et de construire une réflexion.
Les règles de la dissertation vous paraissent contraignantes au point d’empêcher l’expression de votre personnalité, de votre subjectivité ? Les meilleurs écrivains ont utilisé la contrainte au contraire (tragédie classique, sonnet baudelairien, oulipo…) pour démultiplier leur talent et frayer des voies nouvelles à leur inventivité. Dans un autre domaine, la majorité des disciplines sportives se fonde sur des règles du jeu ou des figures imposées. Dans le cas de la danse, tout le monde admet que le « naturel » soit obtenu par une ascèse impitoyable.
Vous n’arriverez pas à placer votre voix, entre celle des critiques derrière lesquels vous vous réfugiez par manque d’assurance, celle des écrivains dont l’éclat vous intimide ou vous méduse, celle de