Methodologie francais
En effet, je pense que si elles ont évolué avec le monde moderne, ces manifestations restent très vivantes et festives, il n’y à qu’à voir les photographies du carnaval de Dunkerque qui rassemble les foules dans de joyeux débordements. Ainsi le carnaval reste l’occasion d’un changement d’identité, de rire et d’excès. Le Nord de la France et de l’Europe a gardé une tradition des carnavals qui est active, mais l’exemple du jugement de Caramentran à Arles montre que les Arlésiens sont aussi attachés à ces pratiques et qu’ils ont réactualisé le jugement du pantin en le chargeant des maux du monde moderne : licenciements, catastrophes naturelles, politique internationale.
On peut objecter à cela que le carnaval est en réalité peu répandu et que l’exemple d’Arles paraît artificiel car il s’agit d’une manifestation organisée par la ville et non pas d’une coutume ancrée dans la tradition chez les adultes. Je répondrai que même lorsque le carnaval devient un spectacle avec défilé de chars, il reste une fête avec les signes qui la caractérisent. Donc contrairement à l’avis d’Alain Rey, je ne pense pas que le carnaval d’aujourd’hui soit un " spectacle policé " ou un événement sans âme, mais qu’au contraire il satisfait notre besoin de divertissement et de rêve.
Par ailleurs les fêtes modernes comme la techno-parade ou la gay-pride récupèrent certains aspects du carnaval : déguisements, inversion de l’identité qui montrent que la tradition peut s’adapter aux changements des époques. En effet si le carnaval est une fête liée aux rites religieux, il perd de son sens dans une société laïque. Mais la liberté qui accompagne le