B GUINEE

Editorial : Et si l’opposition guinéenne était de mauvaise foi

On le croyait homme à ne pas lâcher prise. Erreur! Le président guinéen le professeur Alpha Condé a cédé sur tout -ou presque- pour satisfaire l’opposition à aller aux législatives : libération de tous les détenus politiques, suspension des activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), dialogue direct avec les opposants. Bref, le numéro un guinéen aura tout essayé, tout donné et même tout promis. Et voilà, comme du sable dans la soupe, l’opposition dite radicale a décidé, lundi soir au cours d’une conférence de presse animée au siège de l’UFC, de "suspendre sa participation au dialogue politique" avec pour exigence l’exclusion d’autres partis politiques d’envergure nationale du débat. Pis, elle "met en doute la moralité" du chef religieux Monseigneur Albert David Gomez, président du comité de facilitation chargé du dialogue politique.

Après avoir tout tenté sans résultat, l’opposition-radicale- veut désormais jouer sur le temps. Réunie au sein du Collectif et de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), cette opposition -pilotée par "le bloc des anciens Premiers ministres" du général Lansana Conté : Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR et Lansana Kouyaté du PEDN- veut désormais tout gâter. Après plus d’un demi-siècle de marche boiteuse pour la République.

Loin de la Guinée, Lansana Kouyaté, jusque là jugé modéré, ne décolère pas. Récemment, le président du PEDN a avoué, à Conakry, face à la presse, avoir refusé l’invitation du palais présidentiel car, dit-il, "j’avais mes malades à suivre".

Cellou Dalein Diallo, champion guinéen de la victimisation, a lui menacé depuis Lomé, la capitale togolaise "d’empêcher la tenue des législatives prochaines » si les conditions de ‘’transparence’’ de son élection à l’Assemblée Nationale comme président ne sont pas réunies. Et d’arguer que "pour toute réconciliation nationale, Alpha doit accepter