Meursault

603 mots 3 pages
Cela faisait longtemps (une semaine ?) que nous n’avions pas eu de polémique stérile…
La nouvelle raison de s’enflammer : la panthéonisation d’Albert Camus.
Le souhait du président aura permis à chacun de fourbir sa plume pour participer à ce débat qui comme d’habitude n’a rien de littéraire mais se restreint au politique.
Récupération (et bataille) politique de tout bord, chacun parlant au nom du défunt écrivain, de ses souhaits supposés et déduits, de ses engagements, de ses combats d’homme, de Vichy, des camps et du terrorisme.
Mais de l’écrivain, de ses romans, de ses mots, de son style, de son œuvre littéraire, non on ne lit pas grand-chose (autre qu’une lecture/interprétation idéologique politique orientée). On s’en fiche un peu à vrai dire, le plus important c’est l’incidence politique ; les attaques ou bénéfices que l’on va pouvoir exprimer, retirer par son biais. Pour ou contre Sarkozy surtout…

Et comme d’habitude, cela m’attriste… Pour moi la littérature (dans laquelle je n’inclus bien sûr pas les essais) doit être apolitique (au sens où elle ne doit pas être partisane) pour être vraiment puissante. Hommes, femmes de tout bord politique doivent pouvoir la lire, la partager et l’aimer sans disctinction. Les écrivains, leurs oeuvres n’appartiennent à aucun parti. Même si elle amène à réfléchir sur certaines idées et valeurs, la littérature doit, à mon sens, tout transcender. Et rester littéraire (c’est bien le moindre tout de même !).

C’est dans cette perspective que je ne me suis jamais beaucoup intéressée au Camus « engagé » (terme que je n’aime pas), je connais bien sûr les grandes lignes mais je préfère lire et relire ses magnifiques romans à commencer par le célébrissime L’étranger.

D’ailleurs, dans ce court et dense roman publié en 1942, Camus a soigneusement évité l’écueil politique en ne datant ni n’ancrant le récit dans un contexte politique quelconque (hélas pour lui les critiques zélés et avides de double-sens historico-politique

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