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Celui-ci a été en grande partie coulé sur place à partir de sable blanc local, ce qui donne à la gare cette couleur naturelle et neutre L'Exposition universelle, en 1905, avait marqué la physionomie de Liège, et insufflé un dynamisme en matière d'architecture et d'urbanisme dont le parc de la Boverie, l'actuel Musée d'art moderne, le quartier des Vennes et les hauteurs de Cointe, entre autres, gardent les traces.
À la veille du second conflit mondial, l'Exposition de l'Eau de 1939 avait clôturé une série d'efforts accomplis les années antérieures, dont on peut encore mesurer l'empreinte dans le bâtiment des Bains de la Sauvenière, actuellement en voie de réaffectation, ou l'aménagement du Parc Astrid, qui à l'inverse est aujourd'hui menacé.
L'indispensable reconstruction de la ville dans l'après-guerre a donné le jour au Palais des Congrès, aujourd'hui classé, à un plan d'urbanisme social à Droixhe, souvent contesté, et à une gare, maintenant démolie, celle des Guillemins.
C'est à deux cent mètres de cette dernière que l'architecte espagnol Santiago Calatrava a dessiné la nouvelle gare qui fera entrer la Cité ardente dans le XXIe siècle. Cette somptueuse cathédrale, qui associe le verre, le béton, et le métal, entend éclairer de sa blanche lumière toute une région, qui n'a que trop longtemps gardé en son cœur et son corps les noirs stigmates des crises successives de l'industrie lourde.
La nouvelle gare des Guillemins est un symbole, et son envergure porteuse de beaucoup d'espoirs, peut-être trop. Mais elle devrait être annonciatrice d'une refondation