Michel Tremblay est né le 25 juin 1942 dans le quartier montréalais. Il met en scène dans ses récits, ainsi que dans ses pièces de théâtre des personnages québécois qui racontent leurs histoires avec autant d’attendrissants, la passion pour la langue jouale et de la colère face à leurs conditions de vie. Vers les années 60, sa première pièce Les Belles-sœurs met en scène des personnages vrais, désespérés par leurs conditions de vie et ce qui a fait complètement ébranler le public québécois qui trouvait des ressemblances véridiques dans cette scène. Ces personnages se retrouvent aussi dans ces pièces Le Vrai Monde? Et À toi pour toujours, ta Marie-Lou. Alors, peut-on affirmer que Marie-Louise et Madeleine, personnages de Michel Tremblay, vivent une même forme d’aliénation? Nous répondrons oui et non à cette question. En effet, les personnages acceptent de vivre une vie d’aliénation de résignation, cette aliénation de résignation est vécue différemment pour les deux personnages pour terminer avec la problématique des Québécois à trouver leur identité.
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Tout d’abord, il ne fait pas de doute que les deux personnages du texte sont aliénés.
IS1 En effet, Marie-Louise se résigne à des conditions de vie sexuelle complètement pénible. Elle confie à Léopold : « Si c’est ça, le sexe, que j’me disais, pus jamais! jamais! jamais! » (L 80-81). Ainsi le manque de séduction et de savoir-faire de Léopold dans leur lit conjugal : « Toé, quand ton fun a été fini, tu t’es retourné de bord en rotant pis tu t’es endormi comme un bébé! C’étais la première fois qu’un homme dormait à côté de moé : y me tournait le dos, y ronflait, pis y puait! j’arais voulu mourir là! » (L 81à86). Le procédé de répétition du mot « jamais! jamais! jamais! »Et les points exclamatifs contribuent d’ailleurs à accentuer ce sentiment. De plus, Marie-Louise explique sa solitude et l’ennui marque par sa vie de couple : « Nous autres, quand on se marie, c’est pour être tu-seul ensemble. Toé, t’es