Michel tremblay et clémence desrochers
À première vue, il paraît évident que les femmes des deux extraits sont déshumanisées, car elles sont associées à des robots. Elles se sentent, en effet, comme des machines. Dans la pièce les Belles-Sœurs de Michel Tremblay, les cinq femmes partagent leur routine quotidienne entre eux : « J’lave. Les robes, les jupes, les bas, les chandails, les pantalons, les canneçons, les brassières, tout y passe!». (l.13-14). L’auteur utilise le procédé d’énumération pour illustrer le travail routinier que les femmes doivent accomplir et qui les soumet ainsi à se faire comparaître à des machines. Plus loin dans l’extrait, elles évoquent : « J’m esquinte, j’me désâme, j’me tue pour ma propres gang de nonos!».(l.32) Cette gradation vient ajouter que les femmes se détruisent dans leur routine, en n’ayant aucune gratitude de leur famille et c’est par cet aspect qu’elles sont déshumanisées. L’association aux machines est aussi présente dans le poème «La vie de Factrie» de Clémence Desrochers où l’on présente une jeune travailleuse du textile qui a perdu sa jeunesse dans l’usine. Elle dit «Comme on dir, dans la fleur de l’âge J’suis entrée à factrie d’coton». (v.9-10) et plus loin « La seul’ chos’ que j’peux vous apprendre c’est d’enfiler le bas d’coton». (v.13-14) La comparaison illustrée