Micro-urbanisme
Introduction : privatisation et logique sécuritaire dans la planification urbaine.
Je voudrais commencer ce travail sur les espaces interstitiels par les aprioris généraux qui m’ont poussé à choisir ce sujet.
De nos jours on peut constater que les espaces urbains contemporains, ceux de la ville globale, se construisent sur des logiques sécuritaires, et en lient étroit avec l’évolution politique actuelle, c'est-à-dire une montée vers plus de privatisation d’une grande majorité des domaines publics.
Cette crise du domaine public qui se privatise, est caractérisé par des espaces publics monofonctionnels, homogénéisant l’espace sociale, et des territoires où le contrôle sociale humain est remplacé par une surveillance automatique et des cameras de sécurité, comme par exemple l’espace du quartier européen.
Autre exemple la « disneylandisation » de certaine ville, qui vivent en autarcie sociale et économique puisque « conçut comme une réponse marchande au risque et l’insécurité urbaine » . Ces « villes formules » habitats+services qui permet aux classes moyennes et supérieures d’éviter les désagrément de la ville et les rencontres avec d’ autres classes sociales, renforce l’homogénéisation sociale en en faisant un argument de vente et de bien être, favorisant la mise en place d’une auto- ségrégation, comme par exemple la ville de Sea side aux Etats-unis, ville qui a servi de décors pour le film de Truman show.
J-L Genard énonce cette problématique quand il parle de « processus de privatisation répond tout a fait ouvertement à des stratégies de promotion, revendiquées haut et fort, sans état d’âme, par exemple dans des publicités vantant les avantages d’un entre-soi sélectif, au vue et au su donc de chacun. »
Erwin Goffman analyse ces espaces publics en deux catégories : les espaces institutionnels et les espaces interstitiels. Pour lui les espaces institutionnels sont des « lieux de résidences et de travails où un grand nombre