Microfinance
No 2.928
18 juillet 2007
DOSSIER : La microfinance : un outil de lutte contre la pauvreté
Plein feu sur la microfinance !
Regards économiques
Valérie de Briey
2005 a été consacrée par les Nations unies " Année internationale du microcrédit ". Cette décision fut des plus logiques car le microcrédit s'impose désormais en effet comme l'instrument privilégié de la lutte contre l'exclusion bancaire et la pauvreté. En parallèle du système bancaire formel, un secteur financier semi-formel a émergé. Au sein de celui-ci, les institutions de microfinance (IMF), légalement reconnues mais ne faisant pas l'objet d'une régulation, offrent aux populations qui sont dans l'impossibilité de réunir les conditions indispensables à l'octroi d'un prêt, des services financiers de base (épargne, crédit, assurance, transferts de fonds, etc.). L'auteur explique ici comment une telle offre est rendue possible dans un secteur où l'absence de garantie financière et l'asymétrie d'information sont les principaux obstacles au bon fonctionnement des activités bancaires...
Muhammad Yunus, père du microcrédit, honoré par le prix Nobel de la paix
Revue d'économie politique
Michel Lelart
La Banque de Suède a attribué en 2006, dix ans après le premier sommet du microcrédit à Washington, le prix Nobel de la paix à Muhammad Yunus fondateur, il y a trente ans, de la Grameen Bank au Bangladesh. La Banque centrale suédoise a montré par ce geste hautement symbolique tout l'intérêt qu'elle porte aujourd'hui à la finance solidaire. L'établissement créé par M. Yunus est désormais une institution de microfinance de dimension internationale puisqu'elle est implantée dans 60 pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine et répond à la demande de 7 millions de clients auxquels elle a, depuis sa création, prêté 6 milliards de dollars. Les impayés s'élevant à 1 % seulement, la Grameen Bank - " la Banque du village " - est considérée comme un succès relaté par l'auteur qui rappelle