Micromegas
1198 mots
5 pages
Micromégas Chapitre VII (2e extrait)Micromégas Chapitre VII : « Un petit partisan de Locke...je m'en étais bien douté. »
I) L'éloge de l'expérience :
a) La philosophie empiriste de Locke
Le disciple de Locke est le seul qui trouve grâce aux yeux de Micromégas « Il ne trouva pas celui-là le moins sage ».
Nous connaissons à partir de nos sens, les informations sont traitées par la raison et forment des idées. Locke est pour l'esprit d'examen, d'observation et de raisonnement. De plus, lorsqu'il est interrogé, le disciple de Locke est modeste et honnête : « Je ne sais pas, dit-il, comment je pense. »
b) Le livre blanc : une question
Micromégas offre un livre blanc aux humains car :
- Il ne constitue pas une réponse toute- faite et il veut qu'ils réfléchissent par eux-mêmes
- Il ne veut pas ajouter de théorie car c'est tout ce contre lequel il est, c'est ce qu'il critique
- Il leurs donne une leçon de modestie dans le sens où des pages vides signifient qu'il ne prétend pas tout savoir
- La vraie solution est celle qu'on va chercher un utilisant soi-même sa propre raison, c'est pour quoi le conte s'achève sur une question.
II) La satire de l'homme
a) Les philosophes font des systèmes
« Mais il y avait là, par malheur, un petit animalcule en bonnet carré qui coupa la parole à tous les animalcules philosophes ».
Le disciple de Saint-Thomas (de la Sorbonne « bonnet carré ») intervient à la fin de la conversation en prétendant tout savoir. C'est-à-dire que pour lui, il n'y a pas de questions à poser, tout est établi, tout est écris, on ne doit pas réfléchir ou débattre.
« Il regarda de haut en bas les deux habitants célestes ; il leur soutint ». Il est convaincu d'avoir tord, il n'y a pas de discussion possible, la force de sa conviction est marqué par le verbe « soutenir », rien ne peut l'ébranler, rien ne peut le changer, il a une confiance aveugle en Saint-Thomas. « de haut en bas » : on voit que son système de réflexion n'admet pas