micromegas
– La métaphore animale
– l'attitude de micromegas
2. La condamnation de la guerre
– Des procédés d’exagération
– L’ironie voltairienne
Micromégas est un conte philosophique publié par Voltaire en 1752 : le choix d’êtres imaginaires venus d'ailleurs permet au lecteur de prendre consciencede l'imperfection humaine et de l'omniprésence du mal sur la terre. Au chapitre VII, Micromégas, le géant sirien (planète Sirius) de 8 lieues de haut[1], philosophe en son pays, s’entretient avec seshomologues terriens qui lui révèlent la folie des hommes. Nous allons étudier de quelle façon Voltaire, par la bouche du philosophe et les réactions du Sirien, critique l’humanité puis comment ildénonce la guerre.
1. Un regard sans concession sur l’humanité
a) La métaphore animale
Le philosophe emploie une métaphore animale pour désigner les hommes, dont il fait partie (l.3« notre espèce ») : on remarque qu'il emploie trois fois le mot « animal » : « animaux » (l.4) ; « animaux » (l.19) ; « animal » (l.20). La métaphore animale semble enlever toute âme et toute raison àl'homme qui devient simplement un être d'instinct.
Ces mots sont repris sous la forme « chétifs animaux » (l.9) et « fourmilière » (l.26) par le Sirien. On remarque l'effet comique produit parl'expression « chétifs animaux ». Le mot « chétif » fait allusion au gigantisme du Sirien. Le combat entre les hommes représente pour lui ce que serait pour nous un combat entre deux fourmilières. C'estamusant aussi parce que ceci remet l'homme à sa juste place dans l'univers (relativité de son importance) : nous ne sommes rien d'autre que de « chétifs animaux » face à l'infini (Blaise Pascal)...