Migration climatique
Le thème des migrations climatiques fait l’objet d’une très forte attention médiatique (Piguet, 2008 : p2), cela s’explique par la rencontre durant les années 1960 et 1970 de deux processus majeurs, à savoir celui des migrations et du changement climatique.
Au cours du XXe siècle, les migrations sont devenues un enjeu très important dans les relations internationales (Simon, 2008 : p2). En effet, bien qu’elles constituent un phénomène très ancien, la période contemporaine initiée par une très grande mondialisation mondiale à profondément renouvelé leur physionomie. Ainsi, la « mondialisation migratoire » est caractérisée par l’explosion quantitative des migrations (Simon, 2008 : p4), mais aussi, par l’évolution de leurs moteurs et de leur signification sociale (Irianni, 2008 : p1).
Dés les années 1960, les problématiques environnementales ont reçu elles aussi une attention croissante au sein des plus grands débats politiques nationaux et internationaux (Le Prestre, 2005). Dans ce contexte, l’intégration de l’environnement au concept de sécurité humaine et la multiplication des rapports alarmants sur l’état des écosystèmes mondiaux ont renouvelé l’intérêt porté aux facteurs environnementaux dans l’étude des migrations (Bogardi, Dun, Renaud, Warner, 2005 : p9). Toutefois, dans l’étude des migrations, marquées par une très grande diversité interne, le développement d’un paradigme environnemental a posé et pose un certain nombre de difficultés techniques et suscite de nombreuses controverses. Ces deux aspects seront étudiés dans le premier moment de cette partie, puis dans un second moment, j’essayerais de montrer l’émergence de la question des migrations climatiques, en tant que sujet politique et académique, est plus particulièrement indissociable de celle du changement climatique.
1. Le statut renouvelé de l’environnement comme facteur de migrations Dans l’optique d’un mémoire sur les migrations climatiques, le climat ne saurait être