Mikhaïl gorbatchev discours du 25 décembre 1991
Agé de 54 ans, Mikhaïl Gorbatchev est nommé secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique en 1985. Conformément aux institutions, il devient donc le dirigeant du pays. Après avoir tenté de réformer le modèle soviétique de manière radicale et renouveler des bases de relations avec les Etats-Unis, provoquant ainsi une « énorme tension », M. Gorbatchev se heurte rapidement à de multiples oppositions internes. Durant l’été 1991, il est même victime d’une tentative de putsch. Celle-ci a été faite par les nostalgiques, au sein de l’Armée rouge notamment, du modèle soviétique tel qu’il existait du temps de Brejnev. Pour qualifier ses adversaires, il évoque les « forces du passé moribond et réactionnaire ». Il est sauvé de justesse par le président de la Russie, Boris Eltsine, M. Gorbatchev sort discrédité de cette épreuve politique malgré son prix Nobel obtenu la même année. Bien qu’il ait été élu président de l’URSS en 1990, il est contraint à quitter le pouvoir.
Parvenu au pouvoir après l’immobilisme maintenu par Léonid Brejnev en URSS durant plusieurs décennies, Mikhaïl Gorbatchev s’est imposé à la tête du parti communiste avec le projet d’engager des réformes profondes. Pour lui, il s’agit de faire table rase des « anciennes structures du parti (…), de nos préjugés idéologiques (…), de notre psychologie parasitaire ». Lorsqu’il arrive au pouvoir, M. Gorbatchev, communiste réformateur, porte donc un regard très critique sur le modèle soviétique tel