milanelo
L’incipit d’un roman est aussi le moment privilégié dans lequel le lecteur découvre l’esthétique qui va couvrir l’ensemble de l’œuvre.
1ère sous-partie : une ouverture dynamique. Le roman débute sur une parole prononcée au style direct, c'est-à-dire au milieu de l’action (début in médias res au théâtre, c'est-à-dire au milieu de la chose).
« Zut », interjection prononcée par le père Roland, connecteur « tout à coup » qui marque la soudaineté et le verbe s’exclamer au passé simple, temps de l’action.
Les indications concernant l’histoire sont disséminées dans la narration.
L’imprécision des informations semble alors naturelle pour quelqu’un qui arrive brutalement de l’extérieur (le lecteur).
Le lecteur entre dans une histoire qui a déjà commencé : la vie est montrée dans son déroulement et ne débute pas avec le roman.
2ème sous-partie : une scène sans action. Cependant, cela crée une sorte de contraste car la scène se caractérise par l’absence d’action.
Il s’agit d’une banale scène de pêche en famille, situation tout à fait réaliste.
Champs lexicaux de l’immobilité (« demeurait immobile ; fixés ; mouvements très légers ») et de l’attente (« depuis un quart d’heure ; par moments »), accentués par le verbe à l’imparfait (temps de la description, et donc de la pause narrative) et l’amplitude de la fin de la première phrase.
Maupassant montre ici son refus de l’extraordinaire, du « romanesque », et cherche plutôt à montrer la réalité dans sa vérité la plus plate, voire la plus ennuyeuse.
3ème sous-partie : l’importance des dialogues. Après l’interjection initiale, on constate l’omniprésence de dialogues au style direct. On retrouve la ressemblance avec le théâtre qui est justement l’art de la représentation du réel (l’art de la mimésis, c'est-à-dire qui mime la réalité).
Ce sont les