Milice
À partir de 1181, avec l’« Assize of Arms » d’Henri II, les hommes libres doivent prouver annuellement qu’ils possèdent des armes. À compter de 1253, cette obligation s’étend également aux serfs qui représentent la classe socio-économique la plus basse. La milice anglaise repose sur le droit des nobles de s’équiper d’une force de défense personnelle qui peut être mise au service du roi. Elle est dirigée par la petite noblesse et la bourgeoisie montante. Dans chaque comté, quelques habitants reçoivent annuellement un entraînement militaire de quelques jours aux frais de la communauté. Avec une armée peu importante, la milice constitue un moyen de maintenir l’ordre. Son rôle est dichotomique : supplanter l’armée, en cas d’insubordination de celle-ci, ou l’aider dans les cas de manque d’effectifs. Les autorités préfèrent maintenir une milice plutôt qu’une armée régulière trop imposante, même si, à l’occasion, les miliciens se joignent aux émeutiers qu’ils sont supposés contrôler.
L’évolution de l’institution[modifier]En 1585, Élisabeth I compte sur près de 90 000 miliciens lorsqu’elle passe en revue la milice qui a résisté à l’invasion de la flotte espagnole. Maintenue en alerte quelques années, la milice tombe en décadence au début du XVIIe siècle. Lors de la Révolution de 1649, elle sert les intérêts du Parlement et devient une milice politique. Après avoir renversé le roi,