Mina de venghel
« Le roman est l’histoire des hommes » soulignait Alphonse Daudet. En ce sens, le roman à travers l’art du réalisme semble être le genre le plus à même à refléter avec perfection la vie réel ou le réel de la vie. Selon Stendhal, « un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route ». La question est ici de savoir si cette définition donnée au roman correspond également à la nouvelle Stendhalienne : Mina de Vanghel. En d’autre termes, en quoi « ce micro roman » peut il être considéré comme le parfait reflet de la vie réel, de ses beautés mais aussi de ses vices ? Certains éléments de l’histoire du personnage de Mina nous permettrons de répondre par l’affirmative. Par ailleurs, Stendhal, dans cette nouvelle, n’a t-il pas simplement voulu donner l’illusion du réel afin de poursuivre une parfaite fiction qui prend parfois la tournure d’une tragédie grec ? L’histoire ne nous montre t-elle pas aussi les limites du réalisme à refléter la réalité ? En effet, la nouvelle ne nous montre t-elle pas que l’auteur nécessite plus que d’un simple miroir (style réaliste) pour refléter l’invisible ? Nous verrons alors en quoi le style poétique vient accouder le miroir pour étreindre une réalité parfois plus rugueuse.
Dès le début de la nouvelle, Stendhal nous immerge rapidement dans un environnement réaliste. Dates, lieux, classe social, code sociaux et religieux, Stendhal installe son lecteur dans une atmosphère qui lui est confortable, celle du réel. En effet, 1814 date du début de la guerre Franco-Prussienne, une bataille en champagne, un retour à Berlin, la petite ville de Königsberg : tout ses éléments ont bien existé. Après cette brève