Minéralogie des cévennes
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Essai de Minéralogie du département du Gard
Par PIERRE DE BRUN
INTRODUCTION
MESSIEURS,
L'opuscule que je vous présente, sous le titre d'Essai de Minéralogie du département du Gard n'est pas à proprement parler un ouvrage original. C'est la refonte et la synthèse de tous les mémoires, articles, récits d'excursions, etc., que j'ai pu me procurer et qui ont trait à la Minéralogie de notre département. J'ai voulu condenser et mettre à la portée de tous ce qui, jusqu'à aujourd'hui, était disséminé dans une foule d'ouvrages et de Bulletins de sociétés savantes. J'ai visité la collection du Musée de Nîmes, comprenant les collections Séguier, Philippe Mingaud, etc., et plusieurs autres collections particulières (Sc. Pellet, Jeanjean, Lioure) ; quelques uns de collègues ont bien voulu m'aider de leurs lumières et ma donner de précieuses indications de gisements. A ces matériaux, j'ai ajouté toutes les observations nouvelles et les découvertes que j'ai pu faire pendant mes deux années de séjour dans ce beau pays des Cévennes. Le grand ouvrage d'Emilien Dumas, quoiqu'un peu ancien déjà, a été pour moi d'un grand secours ; c'est. du reste, une mine précieuse et inépuisable pour tous ceux qu'intéresse la géologie du Gard. J'ai modifié la classification démodée qu'il avait suivie dans sa Statistique. Celle qu'a créée M. de Lapparent, dans son Cours de minéralogie, m'a séduit par sa nouveauté, sa simplicité et l'union carotte qu'elle occasionne entre ces deux sciences jumelles, la géologie et la minéralogie. Il en a exposé tout au long les principes dans son ouvrage (1890, page 579) et je vous engage à vous y reporter, pour en bien saisir le côté nouveau et pratique. Voulant éviter de faire une oeuvre par trop scientifique, j'ai négligé volontairement les parties et cristallographiques et optiques, très importantes, j'en conviens, mais grâce auxquelles on tombe souvent dans un excès de formules peu