misanthrope
1. Du vers 1 au vers 5
C'est un exposé de la haine d'Alceste, une critique forte des comportements humains qui englobe l'ensemble des hommes : "les uns", "les autres" (vers 2 et 3).
2. Vers 6 au vers 23
Ce passage met en scène un personnage avec qui Alceste est en procès (fréquent au XVIIe siècle et dans les pièces de Molière - se rappeler que Molière a fait des études de droit).
Mise en évidence du comportement hypocrite (l'acteur en grec ancien) du "scélérat" (vient de scelus, le crime) au vers 7 et du comportement des gens en sa présence.
Dénonciation très violente de ces attitudes avec des exemples de complaisance à l'égard de ceux qui utilisent l'hypocrisie pour réussir dans le monde (autre exemple bien sûr, Tartuffe).
3. Vers 24 à 27
Cette partie expose les réactions personnelles d'Alceste, sa souffrance, son désir de fuir définitivement le genre humain.
Alceste part d'une généralité pour en venir à un exemple personnel, et enfin à ses réactions personnelles. C'est en fait le mouvement d'un retour sur soi, d'un retour à sa solitude.
II) Une tirade violente
Alceste vise trois choses dans cette tirade : la méchanceté, l'hypocrisie et la complaisance à ces deux vices, surtout au deuxième.
1. La méchanceté
On retrouve bien sûr le champ lexical de la méchanceté : "méchants", "malfaisants" (vers 2), "méchants" (vers 3).
De plus tous ces termes sont situés dans le second hémistiche des vers et attirent donc l'attention. L'attention est d'autant plus attirée qu'il y a une récurrence du son avec l'assonance en [an], comme une sorte d'obsession chez Alceste.
Il y a également la mise en scène d'un "scélérat" (vers 7), mot très fort, avec une connotation très péjorative, surtout renforcée par l'adjectif "franc".
Ce terme est repris par une énumération de mots synonymes au vers 18 : fourbe, infâme, scélérat maudit. On note que tous ces termes sont des termes hyperboliques.
2. L'hypocrisie