Mise en oeuvre
Si le concept de développement durable semble désormais bien défini et intégré dans les politiques du moins au niveau des discours, sa déclinaison concrète en actions commence tout juste. À chaque échelle, des politiques et des outils ont vu le jour.
Au niveau institutionnel, le développement durable a investi progressivement les grandes institutions internationales sociales, financières et économiques comme l’OCDE, la banque Mondiale, l’OMC, l’UNESCO. Il s’exprime aussi bien dans les conditions de financement des programmes qu’à travers les grandes décisions tel que le protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre.
Dans les politiques nationales, il se manifeste par la création de nouvelles structures comme la Commission Française du Développement Durable (CFDD), s’intègre dans la législation et dans les institutions comme dans l’Education Nationale. En 2002, les Nations Unies ont confié à l'UNESCO la responsabilité de promouvoir la « décennie pour l'éducation en vue du développement durable (2005-2014) » et d'élaborer un programme d'application au niveau international. Ce programme doit proposer aux gouvernements des moyens de promouvoir et d'améliorer l'intégration de l'éducation en vue du développement durable dans leurs politiques, stratégies et plans éducatifs. Les équipes pédagogiques françaises ont donc été invitées dès septembre 2004 à contribuer à la généralisation de l'Education à l'Environnement et au Développement Durable (EEDD) dans tous les établissements, de la maternelle au lycée. Dans les politiques territoriales, le développement durable est mis en œuvre principalement sous forme d’Agendas 21 locaux. Les agendas 21 correspondent à des engagements que prennent des Collectivités pour aller dans la direction du développement durable, tel que défini dans les 27 principes de la déclaration de RIO. En 2001 la France était très en retard et ne comptait que 69 Agendas 21 locaux alors qu’à la même époque