- La mise en valeur des milieux de montagne

Les montagnes, reliefs qui se caractérisent principalement par l’altitude et la dénivellation, sont souvent considérées comme des milieux où les contraintes naturelles sont fortes et où de fait, la mise en valeur, c’est-à-dire l’aménagement par les sociétés humaines, est difficile. Les montagnes, qui abritent 10% de la population mondiale connaissent trois grands types de mise en valeur. La mise en valeur traditionnelle correspond au système agro-silvo-pastoral. Fondé sur l’étagement et sur la complémentarité des terroirs, ce système permet un fonctionnement autarcique car il associe cultures, exploitation du bois et élevage ; l’artisanat étant un complément de revenu et d’activité pendant l’hiver, lorsque les bêtes sont à l’étable. Longtemps ce type de mise en valeur fut celle des montagnes des pays du Nord, dans lesquelles elle tend aujourd’hui à disparaître, à cause de l’exode rural, mais elle est encore largement répandue dans les montagnes du Sud. L’industrie participe aussi à la mise en valeur des milieux de montagne. Initiée au 19° siècle dans les pays du Nord, l’industrialisation est d’abord liée la production d’électricité,« la houille blanche » et à la nécessité à l’époque de la consommer sur place (on ne savait pas la transporter sans de grosses déperditions). Elle est ensuite permise grâce à une ressource : le bois. Mais l’industrialisation des milieux de montagnes, au Nord comme au Sud est un phénomène assez peu étendu, et ne touche que quelques vallées. Le tourisme est la plus récente des mise en valeur en montagne. Cette activité a été rendue possible par une inversion des valeurs et des représentations. Autrefois, la montagne était considérée comme un milieu répulsif, et était contemplée uniquement de loin. L’espace montagnard s’est progressivement ouvert au tourisme depuis le 18° siècle, mais surtout depuis les années 1960 avec l’avènement de la société des