miserables
Cette famille occupe un rôle clé dans le roman. En effet, on fait leur connaissance assez vite (en mai 1818 dans le Tome I, Livre IV) lorsque Fantine, la mère de Cosette, passe devant leur auberge « Au sergent de Waterloo » àMontfermeil.
La famille est composée du père (né en 1773 ; en 1833, grâce au don de Marius Pontmercy, il émigrera avec sa fille Azelma aux Amériques où il se fera « négrier »), de la mère (sans doute née entre 1783 et 17891, décédée en 1832 en prison), des deux filles Éponine et Azelma, du petit Gavroche et de deux autres garçons encore plus jeunes (on ignorera toujours leurs prénoms) dont le couple s'est « débarrassé » lors d'une sordide transaction (la mère n'aime que ses filles, d'où son désintérêt pour Gavroche qui se trouve livré à lui-même dans la rue). Le père est un ancien soldat devenu sergent et médaillé à la bataille de Waterloo grâce à la méprise du colonel Pontmercy qui, revenu à lui alors que Thénardier était occupé à le dépouiller (comme il le faisait sur tous les cadavres du champ de bataille), a cru que celui-ci le secourait. De ce fait, Thénardier se fait passer pour un bon samaritain (ayant échappé au risque d'être pris et fusillé comme pilleur), d'où le nom de son auberge qu'il affiche comme une gloire.
Fantine ne peut pas garder son enfant, car elle retourne à Montreuil-sur-Mer, sa ville natale, pour y chercher du travail et, en 1818, une mère célibataire était rejetée par la société. Les Thénardier acceptent de prendre Cosette en pension moyennant le paiement de 7 francs par mois. Fantine « confie » un peu trop rapidement2 Cosette aux Thénardier après avoir aperçu la mère Thénardier attentionnée avec ses fillettes. Contrairement à la promesse qu'ils ont faite à Fantine de bien s'occuper de Cosette, ils jalousent cette jolie enfant, l'asservissent et la maltraitent. Cosette ne vit plus que dans la crainte et la tristesse tandis que le couple Thénardier réclame des sommes de plus en plus