Mme bovary
«Chaque sourire cachait un bâillement d’ennui, chaque joie une malédiction, tout plaisir son dégoût, et les meilleurs baisers ne vous laissaient sur la lèvre qu’une irréalisable envie d’une volupté plus haute. »
Gustave Flaubert, Madame Bovary, p371
C’est l’histoire lamentable d’Emma Bovary, une femme mal mariée que son bovarysme mène à l’adultère puis au suicide. Peu avant de s’empoisonner, elle dresse un bilan peu glorieux de sa vie. En effet pour elle : «Chaque sourire cachait un bâillement d’ennui, chaque joie une malédiction, tout plaisir son dégoût, et les meilleurs baisers ne vous laissaient sur la lèvre qu’une irréalisable envie d’une volupté plus haute. » En d’autres termes, ce que Flaubert nous dit à travers son personnage est que tout n’est qu’illusion et qu’il est impossible d’être entièrement satisfait. Nous avons choisi comme différents aspects de l’énoncé, la question du bovarysme, du mensonge, de la quête du bonheur chez Emma.
Mme Bovary se trouve fréquemment entre le rêve et la réalité. En effet, éprouvant de l’insatisfaction dans sa vie quotidienne, elle a tendance à se réfugier dans la vie romanesque décrite dans ses lectures ou à reporter ses désirs inatteignables sur un fils, qui lui n’aurait aucun obstacle pour accéder au bonheur.
Ainsi, à la page 87, de la ligne 8 à la ligne 28, Emma a une vision déformée de la réalité. Effectivement, elle s’imagine « un cavalier à plume blanche qui galope sur un cheval noir » qui serait son chevalier servant. Et puis à la page 371, ligne 22 à 26, nous retrouvons encore une fois la vision de l’homme parfait qui l’attend quelque part.
Une autre facette du bovarysme de ce personnage peut être illustrée par l’épisode où elle espère avoir comme enfant, un fils. Ce souhait se trouve à la page 146, lignes 28 à 34. En effet, elle se l’imagine beau et libre car pour elle, l’homme est un être qui ne dépend de personne contrairement aux femmes. Elle veut pour lui, la vie qu’elle n’a